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Un trailer ne doit pas s'entrainer comme un cycliste !

 

En effet, le cycliste va multiplier les heures de selle, développer ses facultés à rouler en peloton, et s'efforcer de maîtriser l'art de la descente... Tous ces apprentissages, très difficiles à partir d'un certain âge seront inutiles pour diversifier votre entraînement et progresser en course à pied. Le vélo va en premier lieu vous aider à augmenter vos charges d'entrainement en limitant les risques de blessure, ou vous permettre de garder la forme quand justement vous êtes blessé.

 

La semaine type du trailer qui opte pour le vélo, sera donc un judicieux mélange de séances sur deux roues et pédestres. Les bénéfices seront principalement liés à la réduction des fortes contraintes musculo-tendineuses de la course à pied en général, et du trail en particulier. Monter sur son vélo quand on est trailer, c'est d'abord chercher à préserver son capital physique et agir en prévention d'un grand nombre de blessures. Cela vous permettra également de casser une certaine monotonie pour un regain de motivation et la possibilité de favoriser la récupération des séances pédestres de manière active sur son vélo.

 

Le vélo est le meilleur ami du trailer

 

Les qualités requises pour être à l'aise sur son vélo sont proches de celles de la course à pied. Autre avantage, la pratique de celui-ci ne nécessite pas un long apprentissage dès les premières heures, on ressent la bonne position, on trouve son style, et on peut profiter du geste sportif sans phase laborieuse, ce qui n'est pas le cas dans de nombreux sports.

 

La pratique du vélo va permettre de remplacer certaines séances par des sorties plus longues et plus diversifiés sur votre vélo. Tout en sachant que le vélo ne pourra pas remplacer complètement la course à pied... Certaines qualités sont indispensables pour progresser en trail, et le vélo ne les développe pas : la force du pied, la technique dans les descentes, l'aptitude à courir vite. C'est dans une alternance de pratiques, que l'on trouvera le bon équilibre.

 

Vélo ou VTT : quelle différence ?

 

Le vélo de route va vous permettre de travailler dans la durée en maîtrisant les intensités. Vous pouvez sur la route, avoir une allure régulière sur une montée de col en réalisant un effort au seuil, ou alterner des vite lent vite sur des portions assis en danseuse pour muscler vos cuisses et le bas de votre dos. En VTT, le terrain plus instable et l'irrégularité du profil va développer vos aptitudes à l'agilité et au renforcement du haut du corps pour tenir la machine.

 

Mais attention aux chutes dans les deux cas : en vélo de route, le danger vient plutôt de le circulation, en VTT c'est le sol et vos aptitudes à piloter qui seront à bien appréhender.

 

Le bon style de pédalage

 

La seule qualité technique sur un vélo qui demande un peu d'apprentissage, est de savoir pédaler « rond ». Cherchez à sentir ce que vous faites en pédalant sur une portion plate : votre pied appuie sur la pédale, puis tire vers l'arrière, et ensuite remonte la pédale par un mouvement de traction vers le haut. En combinant l'effort de vos deux jambes, vous parviendrez ainsi à rouler « rond », c'est-à-dire à pédaler sans saccades, avec un mouvement qui entretiendra facilement votre rythme. Les pros recommandent un rythme de 90-100 tours pédales par minute, ce qui fait à peu près un tour et demi par seconde. C'est la bonne cadence pour avoir le bon braquet sans vous emmêler les pinceaux. L'idéal est de maintenir ce rythme, quelque soit le profil montant ou descendant en jouant du levier de vitesse.

 

Pleine selle, bec ou danseuse ?

 

Les trois mon capitaine... Sur un vélo, contrairement à la course à pied, on peut jouer à la fois sur le braquet mais aussi sur la position. En général, on est assis pleine selle, mais les trailers auront intérêt à grimper en danseuse, debout sur les pédales, avec un mouvement qui reproduit de très près le geste du coureur. La position bec de selle, dos bien à plat, bras gainé pour tirer les jambes vers le haut sans saccades vous sera moins utiles, sauf lors des « bouts droits » sur le plat quand il faut lutter contre vent

 

Source : Esprit Trail N°66 Juillet/Août

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